On November 7th, La Presse+ published a special report on the National Centre for Dance Therapy (NCDT). With kind permission from its author, below follows an excerpt.
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Déterminés à rendre la danse accessible à tous et à promouvoir la thérapie par le mouvement, les Grands Ballets offrent depuis septembre dernier, dans leurs nouveaux studios, des cours adaptés aux besoins des personnes vivant avec un trouble du spectre de l'autisme, le syndrome de Down ou la maladie de Parkinson. Et ce n'est que le début.
Un talent pour imiter
Regine Banon est ravie de dire que son fils Ethan, atteint du syndrome de Down, ou trisomie 21, suit des cours de danse aux Grands Ballets canadiens. Mais elle est encore plus heureuse d'avoir découvert des cours adaptés spécialement pour des jeunes vivant avec la même condition que son ado de 15 ans.
« Les enfants trisomiques sont des copieurs, » dit la maman. « Je ne veux pas parler en mal des autres déficiences, mais je ne voulais pas exposer Ethan à des comportements différents. C'est un enfant doux, calme, aimant, social et je voulais qu'il demeure dans un environnement positif qui lui ressemble. »
Sa professeure Tracey Schwartz utilise d'ailleurs ce réflexe d'imitation à l'avantage des jeunes danseurs. « Je propose souvent des exercices d'effet miroir: je me tiens devant les étudiants, en leur demandant de reproduire mes mouvements. Ils m'imitent et apprennent de nouvelles choses en simultané. »
Apprendre des autres
Elle explique aussi que la présence d'adolescents et de très jeunes enfants dans la même classe est un avantage. « Chaque étudiant a quelque chose à apprendre aux autres, » souligne-t-elle. « Comme les plus vieux écoutent très bien les consignes, si je leur demande de s'asseoir, ils viennent tout de suite et les petits vont les imiter. D'un autre côté, quand on fait un exercice créatif, les petits ont si peu d'inhibitions qu'ils font ce que leur corps a envie et les plus vieux vont s'en inspirer. »
La maman d'Ethan a d'ailleurs remarqué un plus grand laisser-aller chez son garçon. « Avant, il dansait à la maison en se cachant, » relate Mme Banon. « Maintenant, si on entre dans sa chambre quand il danse, il nous laisse le regarder. Il s'exprime un peu plus librement, même s'il demeure timide. » Quand on demande au garçon s'il aime ses cours, il répond « oui » avec conviction.
Pas surprenant, quand on sait à quel point les cours sont pensés pour mettre en lumière ses forces.
« Les enfants, les ados et les adultes avec le syndrome de Down sont très expressifs, très affectueux et ils ont beaucoup d'amour à donner aux autres. On se concentre là-dessus quand on danse, » explique Tracey Schwartz.